La charge mentale.

Dimanche 19 Novembre 2017

Ces dernières semaines, j’ai beaucoup entendu parler de la BD d’Emma qui a fait le tour des réseaux sur la manière dont elle illustre la charge mental des femmes. J’y ai repensé après une discutions (très) houleuse avec chéri aujourd’hui. C’est drôle, je m’y  retrouve complètement, je me sens même carrément jugé voir comme si  j’étais un grossier personnage. Par ce que si il y a bien quelqu’un qui l’a la charge mental à la maison, c’est bien chéri. Attention, j’ai mon lot de tracas et de questions, mais franchement savoir si la panière de linge est pleine, à quel pourcentage, si il reste de la moutarde ou encore si le lave vaisselle est plein… je m’en fou. Ça peu paraître abrupte, puéril et irresponsable mais non vraiment, je fais le linge quand il faut le faire (à mon sens = quand les placards sont vide), si j’ai besoin d’un verre dans le lave vaisselle propre je vais le prendre sans penser à le vider, par ce que là maintenant tout de suite j’ai soif, je vais le faire mais personne ne va mourir si ce n’est pas fais immédiatement ( même si il a le temps de se vider petit à petit comme ça) et en plus la moutarde je n’aime pas ça !(Na !) Je veux dire, franchement ça ne change rien à notre vie non ? Je sais pas moi, je suis chez moi, j’ai un toit, mon fils est en sécurité et en pleine santé, on est amoureux et nos revenus nous permettent de vivre normalement. Je n’ai besoin de rien de plus.

J’ai ensuite vue il y a quelques jours une vidéo d’une femme qui se disait féministe, qui refusait la charge mental et qui a laissé le tympan de son enfant se percer parce que c était au tour de son mari de prendre rendez vous chez le pédiatre. J’ai été choqué, vraiment, par ce que même si je suis fière d’être une femme, que j’allaite dans les lieux publique, que je dénonce les inégalités et que je refuse la charge mental, mon fils, même si je dois penser à tout, c'est mon fils. (Limite vaut mieux que je m’en occupe seule ça m’arrange presque).

En faite si je réfléchie, j’ai vécu dans un foyer « classique » j'ai vue ma mère cuisiner et essayer de nous faire apprendre nos leçons, j’ai débarrassé l’assiette de mon père qui regardais la télé pendant que nous rangions, il n’a que rarement changé nos couches, mais il a bossé à s'en crever la santé pour qu'on mange, j’ai eu des poupées, j’ai joué à la Barbie jusqu’à l’âge de 14 ans, et j’ai toujours eu très envie d’avoir une famille et de m’en occuper aussi bien que ma mère l’a fait. Quand j’ai aménagé avec chéri, tout les deux on ne savait pas ce que c’était la vie en couple, la vie a deux. On a appris à s’apprivoiser et à vivre ensemble, et au jour d’aujourd’hui on apprend à vivre à trois. Je n’ai pourtant jamais, aussi loin que j’ai pu me souvenir été tracassé par l’état de ma maison, ou la gueule de mon frigo. Jamais. Peut être (surement) par ce que chéri l’a toujours fait pour moi, mais je ne lui ai rien demandé. Certes je suis du genre à aller à la pharmacie pour récupérer des médocs en ayant oublié l’ordonnance, je fais une liste de courses toujours incomplète, j’oublie très souvent mon linge dans la machine à laver, je pense à prendre mes rendez-vous aux heures ou tout est fermés, je ne mets pas mes chaussettes dans le bac à linge sale tout de suite, j’oublie régulièrement mon téléphone quand je sors et oui mon fils s’est déjà retrouvé couvert de caca (explosif) et j’avais simplement oublié de lui prendre une tenue de rechange, c’était l’été il est resté en couche enroulé dans une couverture. (Et je n’ai plus jamais oublié de mettre un change, jusqu’à la prochaine bourde). Malgrès ça je n’ai jamais demandé à personne de penser à ma place, je pense être une bonne mère, une bonne femme et une bonne amie. Je suis suffisamment de bonne foie pour reconnaître que j’ai tord, ou que je suis tête en l’air et je rectifie le tir, bien souvent en perdant du temps ou en faisant des allés-retours inutile, mais je fais les choses. (Faut me laisser le temps quoi).

{Je serais pour toujours une gamine} (J'ai mâché du chewing gum juste pour faire une bulle pour la photo, j'ai pas réussi... )

Moralité:

Je fais cet article aussi pour mettre au clair tout ce que je ressens, bien évidement, j’ai conscience que beaucoup trop de femme n’ont pas le choix, je sais que ce qu’elle dit dans la BD exactement 100% de mes copines/cousines/amies et autres femmes de mon entourage le vivent, et oui ça me touche même si je comprends pas comment on en arrive à tout gérer. Est-ce que je n’envie pas un peu toutes ces femmes super organisés qui pensent à tout et qui semble si parfaites ? Oui, bien sur mais non en faite, elles sont épuisées et ont le sentiment que sans elles leurs foyers s’effondraient (et c'est surement vrai). Je ne veux contrôler personne et surtout je ne veux materner que mon enfant.(qui lui est un garçon et j'espère lui apprendre à s'occuper de ce qui le concerne sans attendre après sa future femme) C’est pour ça que je crois sincèrement, que même avec un autre homme, je n’aurais pas été différente, parce que tout simplement je refuse la charge mentale.

Je te mets le lien de la BD ici, par ce que c’est quand même super intéressant de s’y pencher et cette illustratrice mérite que l’on parle de son travail.

Et toi quelle a été la leçon que tu as tiré de ta journée?