Rien que pour moi

Mardi 6 Mars 2018

Maintenant que Pikapo a eu ses 9 mois, je sais pas il y a vraiment quelque chose qui s'est débloqué en moi au niveau de la garde, ça me semble maintenant possible, voir essentiel. J'ai tenu bon dans mon rôle de maman parfaite (du moins l'image que je m'en fais) j'ai souri, bercé, allaité, chantonné, chatouillé, murmuré, en toute circonstance, peu importe ce que je devais faire et du coup le moindre acte du quotidien me prenait beaucoup, beaucoup plus de temps. Je n'ai pas de parc, pas de berceau, un transat' dans lequel Pikapo ne tient que cinq minutes. Aujourd'hui j'avais besoin de faire des courses, plutôt un plein de course et le faire avec le petit dans le cosy dans le chariot et le chariot plein, franchement ça m’enchantais pas, mettre mon bébé dans le siège du chariot encore moins, c'est trop tôt à mon sens. 

Je me suis donc raisonnée et j'ai (enfin) accepté la proposition de ma grand mère pour le garder quelques heures. Je crois que je n'ai jamais était aussi productive depuis que je suis maman qu'aujourd'hui. 

J'ai déposé Pikapo, j'ai fais mes courses dans le plus grand calme, j'ai pris le temps de flâner au rayon bio, de chercher ce que je pourrais faire à manger, compatible avec la DME. J'ai pris le temps de chercher quels gâteaux ferait plaisir à Chéri pour son petit déjeuner, j'ai pris le temps. Ça a était vraiment agréable, j'aurais pu c'est certain faire autre chose, mais là maintenant tout de suite, de faire mes courses seule, comme je le faisais avant et ne pas avoir mon cerveau parasité, j'ai trouvé ça génial, presque reposant. (bon du coup le plein de courses m'a coûté un bras, c'est rare mais là le marketing a joué à fond sur mon cerveau (trop) détendu). La pression a commencé à monter quand j'ai vu qu'il n'y avait qu'une caisse d'ouverte, et que la file d'attente était longue. J'ai refais un tour, en me disant qu'ils allaient en ouvrir une et que j'attendrais moins longtemps. Non c’était pire. J'ai appelé ma grand mère, tout allait bien. J'ai soufflé, ça allait bien.

Après quarante cinq minutes j’étais dans ma voiture, je suis rentrée chez moi j'ai rangé mes courses, j'ai mis la musique (fort, très fort) j'ai tiré chaque chaises, chaque tables, chaque tapis et autres objets et j'ai fais le ménage, en chantant sans me soucier du son trop fort, des escaliers, sans avoir un petit être entre mes jambes ou accroché au balais de l'aspirateur ou encore en train de manger les fils de la serpillere (je le dis parce qu’évidement que c'est déjà arrivé) j'ai changé les draps, les housses, secoué les couvertures et les peluches, rangé les étagères, envoyé une machine en un temps recors (une heure et demi) c’était presque un plaisir! (presque hein, faut pas déconner ça reste du ménage).

Moralité:

J'ai récupéré mon fils au bout de trois heures, il était entier et en pleine forme, j'ai bu un chocolat avec mes grand parents qui n'avaient pas l'air épuisés non plus de l'exercice. Je suis contente, de moi, tout d'abord, il était temps que je me libère et que je laisse le petit sans me faire un sang d'encre, de lui, parce qu’évidement il n'a pas l'air d'avoir souffert de mon absence, mais aussi d'avoir la chance d'avoir mes grand parents encore là et assez en forme pour gérer un petit bout. Ce n'est pas la dernière fois c'est certain. Et pour la prochaine fois pourquoi pas en profiter pour faire quelque chose rien que pour moi.

Et toi quelle a été la leçon que tu as tiré de ta journée?