Tarte a l'orange

Jeudi 8 mars 2018

En général j'aime bien en fin de semaine préparer un gâteau une tarte ou un gros repas, pour ne pas avoir à faire grand chose le week-end. Bon j'ai bien dis "j'aime bien" parce que clairement mon manque d'organisation et moi on arrive le vendredi soir avec comme proposition de repas des sushis. Soyons franc ça arrange bien tout le monde, c'est le petit exotisme de début de week-end, le petit caprice fin de semaine. 

Aujourd'hui et depuis plusieurs jours, j'ai des oranges qui périssent au frigo parce que j'ai la flemme de les presser pour en faire des jus (ça fait les biscoteaux pourtant) et je me disais qu'il serait temps d'en faire une tarte. En parallèle sans aucun rapport, notre seul et unique chargeur de téléphone est tombé en rade, je sais pas vraiment pourquoi ni comment mais ses fils sont dénudés, faut les tourner dans tout les sens pour réussir à avoir le petit éclair de connexion et il disparaît des qu'on lâche la pression (oui il est en rade c'est ce que je viens de dire). Evidemment j'ai très vite eu plus de batterie, chéri étant prioritaire sur la charge de nuit vu que je suis à la maison toute la journée. 

Pour pas faire trop long pour pas grand chose, je n'ai rien fait de ma journée parce que mon téléphone n'avait pas de batterie. Ça te semble fou ? Impensable ? Ben pourtant c'est le cas, j'ai perdu un temps aberrant à faire des allés retours là où il était branché, à écrire des messages à un doigt pour éviter de le faire bouger et donc de perdre le précieux éclair, et de parler au téléphone en haut parleur debout et donc inactive. Bon oui bien sur je me suis occupée de mon enfant, qui demande beaucoup, beaucoup d'attention, mais dès que j'avais le temps, j'ai réellement vu à quel point je suis accro à mon téléphone, puisque j'ai du à chaque fois traverser la pièce pour m'en servir. 

Si j'ai un réel travail à faire, pour me facilité la vie, pour dégager du temps de productivité c'est d’éliminer mon téléphone, ou plutôt les réseaux sociaux. J'y passe de longue minutes, les yeux fixés sur l’écran à scroller vers le haut, si j’analyse en plus, je ne lis rien, je ne commente rien, je ne like rien, je ne fais rien. Je perds juste du temps. Ça me donne une contenance, pendant que l'eau bout, pendant que je suis aux toilettes, pendant que Pikapo joue, pendant même parfois une conversation téléphonique. Ou sont passé mes belles paroles ? "Mon fils me verra plus souvent avec un livre dans la main que le téléphone c'est certain" (dit avec une voix de nullipare militante parfaite qui sait pas ce qui l'attend en vrai).

Moralité:

Je refuse, d’être accro, à quoi ou à qui que ce soit, la dépendance ça me fait flipper, ça veut dire que je ne me suffit pas à moi même, que je ne suis pas assez bien avec moi même pour ne rien faire d'autre que d’être moi. Je ne veux pas d'une extension de bras relié en wifi à l'univers (qui lui même en a clairement rien à faire de moi). Aujourd'hui je pense sérieusement à arrêter le smartphone, à arrêter les réseaux, à me recentrer plus sur mes vrai envies, mes vrai projets. A ce moment là peut être que j'aurais surement plus de temps pour faire ma tarte à l'orange. (Bon j'aurais quand même besoin de marmiton pour la recette).